A la une Une aventure exceptionnelle à la suite du Christ

Portrait de Cadress Rungen         

Cadress Rungen rend grâce pour le cadeau qu’ont été ses parents pour lui.  Une mère qui lui a appris la dévotion à la Sainte Vierge et un père qui lui a appris l’enseignement de Matthieu 25* – un texte appris mais aussi vécu.   Son père –  un témoignage de bonté, de générosité et de compassion qui leur disait toujours “avant de manger, nous devons voir si le voisin a aussi à manger” et qui les emmenait visiter les malades à l’hôpital.

Cadress Rungen, jeune fonctionnaire, quitte son emploi par amour pour le monde médical et les malades.  Il décide de passer un diplôme d’infirmier.    “Je voyais mes amis sombrer dans la drogue et cela m’interpellait”.  Ses parents qui le comprenaient l’ont encouragé.

A l’hôpital il fera une rencontre déterminante – le frère d’un ami, victime d’une overdose qui lui dira juste avant de mourir :”Si to resi dir bann zenn ki ladrog samem zot lennmi nimero enn, samem pli gran servis ki to ran to pei”.

Lors des funérailles du jeune homme, Cadress Rungen, avec la Père Labour, abordent publiquement la question de la prolifération de la toxicomanie.  La première campagne antidrogue est lancée.   De là, nait le premier Centre d’Accueil pour toxicomanes, en face de l’église Immaculée-Conception.  “Chaque soir on allait à la rencontre des toxicomanes pour discuter avec eux.”

Au Foyer Fiat où il s’installe avec d’autres jeunes, ils prient le Seigneur de leur donner la grâce d’avoir un Centre pour les toxicomanes. Grâce à la Providence et à la générosité, le Centre d’Accueil de Terre-Rouge voit le jour.

Cadress Rungen épouse Ragini en 1995 et le couple a déjà une vision bien claire de ce qu’il souhaite :  être au service de la communauté.

Après un temps de formation aux Etats-Unis et en Angleterre, Cadress Rungen rentre à Maurice et découvre l’ampleur du problème de la drogue à Cassis.  Le Groupe A de Cassis voit alors le jour.

Le couple Rungen se forme à Rome et à leur retour, le Centre de Solidarité est lancé, suivi du Centre Lotus en prison.

Ils poursuivent leur mission et rencontrent de nombreuses personnes en difficulté.  Lacaz A est créée.

Le Père Mongelard parle à Cadress Rungen sur son lieu de travail, à la prison en 2013 “Zezi ti al lapess so bann zapot lor zot lie travay”.  Cadress a des appréhensions mais se dit “Si Dieu te choisit, il s’occupera du reste.”  Il a pu compter sur le soutien indéfectible de son épouse et de ses fils.  “J’ai cette grâce d’avoir une famille exceptionnelle.”

“Zame mo ti dir ki se mo lafoi an Zezi ki pouss moi angaz moi, me zordi mo proklam li” Un acte de fidélité et une déclaration de reconnaissance.  C’est pour répondre à ce Dieu qu’il épousera le diaconat.  Il vit cette étape” dans le recueillement et dans le silence, mais aussi avec beaucoup de joie.  Une joie que le monde est incapable d’offrir.”

Extrait de La Vie Catholique no.17

*Matthieu 25

« Car j’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif, et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez recueilli ; nu, et vous m’avez vêtu ; malade, vous m’avez visité ; en prison, et vous êtes venus à moi.»